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Bastons au Laverq

Publié par Roland Odore le mardi 28 février 2023

Coup de fourche au Col La Pierre

On a le sang chaud dans ce pays et les querelles ne manquent pas. Certaines dépassent parfois la joute verbale comme celle entre deux habitants des Clarionds le 11 août 1734 près du col la Peire. (Aujourd’hui col la Pierre)

Col La Pierre

Esprit y faisait paître son troupeau dans la terre communale et sans doute a-t-il débordé sur le pré de Jean provoquant la contestation de ce dernier. La discussion a dû s’envenimer car Esprit dit que Jean « étant avec une fourche à la main en ramassant le foin de son pré, il m’en donna quelques coups soit au bras qu’à la tête d’où il a décelé quelque sang par la légèreté de la plaie ».

Furieux, Esprit descend jusqu’à Méolans pour y déposer plainte devant le sieur Baile Jean Louis CLARIOND assisté de Sieur Jean HONORE son lieutenant.

Et oui mais comme l’on dit souvent, la nuit portant conseil, Esprit revient le lendemain devant le notaire ayant « réfléchi à part moi que la plainte donnée n’était que l’effet d’un premier mouvement, il se dépans de ladite plainte contre Jean, absent, ne voulant qu’il soit fait aucune poursuite contre lui ».

Il faut dire qu’Esprit LEAUGIER et Jean HERMELIN sont beau-frères alors en rentrant aux Clarionds, son frère Claude et sa belle-sœur Anne Marie lui ont probablement exprimé leur désaccord.

Et à la réflexion Esprit a peut-être un peu trop provoqué son beau-frère et reconnu ses torts.

Une plainte réciproque pour un coup de couteau

Une autre querelle restera pour nous une énigme. Jugez plutôt !

Le 10 février 1719, entre 11 h du soir et minuit, dans la maison du couple Antoine CLARIOND et Suzanne EBRARD, cette dernière reçoit un coup de couteau à la cuisse par Jean FORTOUL le fils du notaire Jean Baptiste. Le couple dépose plainte mais Jean FORTOUL également.

Le notaire écrit « par rapport au susdit coup de couteau reçu, paroles et autres choses suivies ».

La soirée a été pour le moins animée.

Que s’est-il passé pour que Jean perde le contrôle et commette ce geste fâcheux ?

On ne le saura pas mais deux jours plus tard tous se retrouvent chez le notaire pour annuler leur plainte. Le couple reconnait Jean FORTOUL « pour leur intime ami et très affectionné pour eux s’offrant prompts de lui rendre service dans l’occasion ».

Jean annule aussi sa plainte disant que « lesdits mariés sont ses amis, qu’il les reconnait pour tels ».

Dispute au cabaret

Une autre querelle s’est déroulée cette fois dans le cabaret de l’aubergiste Antoine HONORE.

dispute
Wirtshausszenen Chant Des Paysans Querelles De Paysans

Le 5 juin 1755, Pierre CAIRE a déposé plainte pour avoir reçu un coup de couteau de Hyacinthe GISLE.

Mais le lendemain il vient devant le notaire pour annuler la plainte. Il explique que « dans la chaleur de leur dispute alors qu’ils étaient à boire ils se sont saisis par le col mais qu’il n’a aucunement reçu de blessure par un coup de couteau comme il l’a prétendu ».

Pierre demande que « les gens du Roy cessent toute poursuite à l’encontre de Hyacinthe pour lequel il n’a aucune sorte de ressentiment et consent à le dédommager des frais qu’il a engagé pour se défendre ».

Le règlement des conflits.

Ces actes sont intéressants sur la façon de régler les conflits. Les plaintes se déposent auprès du Baile ou du préfet mais très souvent cela se termine à l’amiable par un acte devant notaire avec parfois un dédommagement.

Tout compte fait, c’est la sagesse qui prime.

Liens vers les actes dans la base de données :

Ces liens vous donnent accès aux photos des actes ainsi qu’aux personnes citées dans les actes.

Qui sait !

Ce sont peut-être vos ancêtres !

 

 

 

 

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