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Laverq, Il y a 60 ans et plus… et moins

Publié par Mireille Provansal le mardi 20 février 2024

Dans ma famille, on a gardé longtemps un attachement, pour ne pas dire un amour, mi nostalgique - mi souriant, pour le Laverq. L’Histoire n’y était pas pour rien puisque cette vallée avait accueilli et protégé ma famille poursuivie par les allemands entre septembre 1943 et juillet 1944. Elle lui avait offert un refuge sûr, des amitiés durables et un magnifique terrain d’aventures pour les montagnards qu’ils étaient. Claude Lippmann, mon père, a tenu un carnet de leurs randonnées pendant l’hiver et le printemps 1943-1944. Il y détaille l’état de la neige et les parcours suivis, qui est allé jusqu’au bout, qui a « craqué ».

Carnet Claude Lippmann
Un extrait des carnets de Claude Lippmann
col la pierre mars 1944
Grand beau, montée au col la Pierre, mars 1944
départ à ski de l'Abbaye mars 1944
Départ à ski de l'Abbaye, mars 1944?

Mes parents, leurs enfants, leurs amis, y sont donc revenus souvent. Le chemin le plus simple était de passer par les crêtes. Et quoi de plus beau, en hiver, que de se laisser ensuite glisser dans les grands vallons couverts de neige jusqu’à Plan-bas ou à l’Abbaye ?  Nous sommes même une fois passés par le col des Thuiles, puis les arêtes de la Petite Séolane avec les skis sur le dos. Une aventure…

Nous avons dormi chez Faustin Collomb qui nous accueillait gentiment, nous servait un souper modeste et nous faisait dormir à l’étage. En ce temps-là il « faisait » encore cabine téléphonique. Il a posé avec ses deux sœurs un matin où nous sommes repartis. On le reconnait derrière avec son béret et sa moustache. Ils ont dû se donner du mal pour accueillir le groupe nombreux que nous étions, en 1962 ? 1963 ?

 Mais aussi parfois dormi dans la cabane de Plan-Bas, sommaire mais plus proche du chenin du retour. Le châlit en bois avec la paille et la cheminée offraient un confort sommaire, mais en randonnée il ne faut pas trop en demander. Et la chaleur humaine suffit le plus souvent pour ne pas avoir froid.

chez Faustin, Marthe, Angèle à l'Abbaye
Chez Faustin, Marthe et Angèle, à l'Abbaye le matin du départ
plan bas vers 1960
La cabane de Plan-Bas, 1960? On repart le matin, les peaux de phoque sont déjà sur les skis

L’été aussi s’est prêté à de belles balades, l’Estrop, le vallon La Pierre parcourus et campés souvent. Et les Eaux-Tortes encore vides de tourisme : le bain matinal dans l’eau glacée a laissé des souvenirs très frais.

vallon la pierre 1958
Au bas du vallon la Pierre, 1958
eaux tortes baignade 1980
Bain glacé aux Eaux Tortes, juillet 1980, les enfants moins frileux que leurs parents

Oui, le Laverq par toutes saisons, à pied ou à ski, ce fut, c’est encore un paradis !

Abbaye vers 1960 1970
L'Abbaye nous accueille, automne 1960-70 ?
eux tortes neige vers 1965
Les Eaux Tortes sauvages sous la neige, 1965?
aux Ducs automne 1943
Aux Ducs, contemplation automne 1943

 Photos collection privée © Mireille Provansal

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