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Joseph MILLES des Clarionds

Publié par Marie Christine Duval le mercredi 18 avril 2018

Joseph MILLES père de Suzanne des Vieils est un des nombreux descendants de Jean Marie dit Bregan. Il est né aux Tarroux, mais n’étant pas héritier des bâtiments de son père Jean Antoine, il s’installe aux Clarionds.

Les Clarionds
le hameau des Clarionds

Il achète le 31 octobre 1700 une maison avec grange, étable et petit jardin, entre Claude GISLE et Jean Louis LAUGIER. Puis par diverses transactions il se constitue quelques terres à exploiter, le plus souvent à payer en annuités.

De même que d’autres membres de sa famille il signe « Milhes ». Comment prononçait-il son nom ? Ces descendants deviendront Mille, Milles, et même Milliès…

 La date de son baptême ne nous est pas connue, mais nous savons que ses parents Jean Antoine et Jeanne BARTHELEMY ont signé leur contrat de mariage le 16 Aout 1665. Il a eu au moins six frères et sœurs. Sa jeunesse est donc marquée par les guerres de Louis XIV et du Duc de Savoie. En principe les jeunes Savoyards comme lui n’étaient pas enrôlés dans l’armée de Savoie, ils devaient faire une sorte de long service militaire dans une milice locale, sans quitter la vallée de Barcelonnette,  mais en ces temps de guerre de nombreux jeunes gens avaient été contraints de suivre les troupes, jusqu’à Nice.

Son père Jean Antoine, décède entre 1696 et 1698, dates de mariage de son frère François avec Marie ROUSSET à Selonnet, donc en France pays étranger, et de son frère Jean Antoine avec Honorade REYNAUD au Laverq.

Sa mère Jeanne BARTHELEMY, vit beaucoup plus longtemps. Elle teste le 10 mai 1720, et lègue entre autre quelques livres pour qu’on célèbre quelques messes pour elle dans la Chapelle des Clarionds « quand celle-ci sera achevée ».

Texte chapelle inachevée
chapelle des Clarionds
la chapelle des Clarionds, avant restauration

La première union en 1700 avec Anne Marie HERMELIN, mère de Suzanne, ne dure que très peu. Veuf, il signe un contrat de mariage le 13 juillet 1702 avec Marie REYNAUD fille de Joseph et Isabelle REYNAUD, qui sont décédés. La dot de Marie est versée par ses frères Augier et Dominique.

De cette union naissent 4 filles et 4 garçons, de 1705 à 1723.

Mais Joseph ne les verra pas beaucoup grandir. Le 21 juillet 1724 il fait son dernier testament, dans lequel il ne cite plus que 7 enfants. Ses garçons : Joseph, Jean Louis et Antoine recevront 45 livres pour apprendre un métier, ses filles Marguerite et Lucrèce 60 livres de dot. Quant à Suzanne, elle peut prétendre à l’héritage de la dot de sa mère décédée 23 ans auparavant, mais il lui est décompté les frais d’obsèques et de dernière maladie de celle-ci. La facture s’élève quand même à 42 livres tournois et nous apprenons que les messes étaient bien chères à l’époque, de même que le peu de pharmacie dont on pouvait disposer. La postérité saura qu’on était allé acheter un sirop pour cette jeune femme chez Maître BERAUD l’apothicaire, d’ailleurs Joseph précise qu’il a tenu un petit cahier de comptes avec toutes ces dépenses.

Le fils aîné de Joseph c’est André. Et à 15 ans le voici chargé de tout et de tous ! Il reçoit la moitié de l’héritage, sa mère l’autre moitié.

Marie REYNAUD survit très longtemps à son époux, elle décède à 80 ans environ le 10 juillet 1760.

Pendant les années qui suivent frères et sœurs s’éparpillent. Nous savons grâce à un acte de procuration qu’Antoine le petit dernier né en 1723 est parti. Devenu « commerçant » ou « marchand » il s’est marié aux Saintes Maries de la Mer en 1756. C’est l’époque où les jeunes des montagnes commencent à partir en tant que colporteurs. Avec un peu de chance ils gagnent assez pour s’installer et devenir négociants. Antoine est en pays d’Arles avec son cousin germain Joseph COLLOMB  fils d’Estienne … et avec quelque HERMELIN, GILLY, REYNAUD, CHAUVET… garçons «  colporteurs » ou jeunes filles de la vallée placées en ville…..

 Marguerite née en 1706 reste à Méolans , elle épouse Honoré TRON en 1738.

Lucrèce est marraine d’une de ses nièces en 1742, puis plus de nouvelles pour nous, de même pour les autres frères Joseph et Jean Louis, du moins pas pour le moment !

André l’ainé reste aux Clarionds et fonde une grande famille avec Anne Marie FORTOUL, puis avec Thérèse EYSSAUTIER du Lauzet. C’est son fils Dominique qui le remplacera.

colporteur
Colporteur de tissus. Gravure de la photothèque du musée du Dauphinois illustration du livre "La vie pénible et laborieuse du colporteur ESMIEU" Edition Les Alpes de lumière / Sabença de la Valeia  

Extrait du testament de Jeanne BARTHELEMY le 10 mai 1720:
(Voir ici : Registre 2E12175 photo 28 à 29v)

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