Contrat de mariage de TRON Jacques avec REYNAUD Gilette

Dominique et Louis TRON oncles de Jacques.
Raphaël TRON et Jacques LEAUTIER oncles de Gilette, Marguerite sa sœur en état pupillaire, Jean HERMELIN fu Jean.
Autre témoin : Laurent COLLOMB fu Pierre

Témoin 1 : REYNAUD Esprit
Père du témoin 1 : REYNAUD Antoine Pinet (décédé)

Témoin 2 : HERMELIN André
Père du témoin 2 : HERMELIN Jean (décédé)

Témoin 3 : MILLES Joseph
Père du témoin 3 : MILLES Esprit (décédé)

Témoin 4 : TRON Jean
Père du témoin 4 : TRON Antoine (décédé)

Transcription

Résumé
Autorisés : Jacques TRON de Me Antoine f Jean son père, Catherine REINAUD sa mère, de Dominique et Louis TRON ses oncles ;
Gilette REINAUD de Jeanne TRON sa mère, de Raphaël TRON et Jacques LEAUTIER ses oncles.
Dot : Gilette REINAUD s’est constitué en dot et pr tous ses droits et notamment sa part des biens tant meubles qu’immeubles à elle délaissés en héritage indivis avec Marguerite REINAUD sa sœur, par la mort ab intestat dudt Joseph [bas f 396v] leur commun père, situés au Laverc décrits et confrontés dans le cadastre terrier dudt quartier et sur la colonne dudt Joseph leur père, et les immeubles décrits dans l’inventaire fait après la mort dudt Joseph pardt les Srs Consuls, reçu par Me Jean Baptiste HONORÉ leur Secre sous le 14/05/1696 auquel au besoin l’aura la due relation, 12 chemises toile de ménage neuves, 12 bescaires grossiers neufs, 8 ponches fines neuves, 6 faudils 2 fins et 4 toile de ménage neufs, 20 cornettes, 12 grossières et 8 fines neuves, 18 modestes ? 6 files et 12 toile de ménage neuves, une robe neuve avec son gonelon drap de maison, un cotillon de razette à demi usée, tous lesquels meubles ont été faits par ladte Jeanne TRON, mère de la future épouse, des effets et revenus des biens laissés en héritage par ledt f Joseph, lesquels ledt TRON solidairement avec ledt Me Antne son père ont confessé avoir reçus de ladte Jeanne TRON, dont contents l’ont quittée et les ont reconnus en faveur de ladte REINAUD sur tous leurs biens.
Et parce que lesdts biens sont indivis entre Gillette et Marguerite, laquelle se trouvant en état pupillaire et par conséquent ne pouvant valablement procéder au partage d’iceux et qu’elle a besoin que sa part soit régie par quelqu’un qui s’en donne soin, ne pouvant ladte Jeanne TRON sa mère et tuteresse y vaquer, icelle de son gré, en la susdte qualité de tuteresse de Marguerite baille en arrentement toute la part des biens appartenant à Marguerite jusqu’à sa majorité, audt Me Antoine TRON pnt, moiennant qu’il nourrisse et entretienne Marguerite dans la maison aussi bien que ladte Jeanne TRON qui a sa dot et droits à prendre sur le total des biens, à son ordinaire, tant en santé que maladie, tant de nourriture que vêtements, suivant leur condition et le paie en contribuant elles de leur possible au profit dudt TRON, qui paiera les tailles et charges du pnt lieu, ordinaires [bas f 397] et extraordinaires et paie les intérêts des sommes capitales que lesdtes _ doivent, et paiant quelque capital, la portion de Marguerite sera remboursée lorsqu’elle prendra sa part desdts biens. Si Jeanne ou Marguerite veulent se séparer dudt TRON, il leur remettra la juste moitié des biens immeubles et prédaux et paiera à Jeanne la juste moitié de sa dot et droits reconnus par ledt f Joseph son mari. Et ne voulant les exiger, sera ledt TRON obligé tant qu’il restera saisi dudt capital de lui paier la pension annuelle et par anticipaon d’une charge de blé et une charge d’orge bon, sec et réceptable et son habitaon dans un chambre dans leur maison dudt Joseph entre toutes les deux et rendre à Marguerite ses terres ensemencées entièrement puisque ledt Me Antoine TRON trouve partie des terres avec la récolte pendante , tant de blé que massailles et les gorets travaillés engraissés et du blé pr les semer et le foin en état d’être perçu et les rendra au même état et paiera aussi au susdt cas de séparaon à ladte Jeanne la pension de 10 charges bois, 10 livres sel, 6 livres graisse salée tous les ans, une robe drap de maison de 6 en 6 ans et l’usage, sa vie naturelle durant, de demi éminée terre à prendre au pied de la pièce du Chauchais où il y a chanvre pntement, laquelle seront lesdtes filles obligées lui engraisser raisonnablement. Et après sa fin, ou venant à se remarier, restera auxdtes filles et la pension se fera avec une paire bas et une paire souliers avec leur semelle de 2 en 2 ans. Quoi moiennant restera obligé de travailler de son petit profit au profit de ses filles, avec 6 livres fromage tous les ans. Et une brebis grasse tous les ans par moitié avec Marguerite.
Donation réciproque en cas de survie : 30 écus et une robe nuptiale avec ses parements nécessaires / 15 écus
Donation : Me Antoine TRON donne audt Jacques son fils la juste moitié de tous ses biens à son décès, s’en réservant jusqu’audt temps, l’usufruit et jouissance en nourrissant et entretenant dans la maison à son ordinaire, les futurs mariés et la famille que plairait à Dieu leur donner, tant en santé que maladie, en contribuant eux de leur travail à son profit et moiennant la jouissance des biens et droits de la future épouse. À laquelle donation restent inclus 30 écus, pour le chef de ladte Catherine REINAUD sa mère.
Et en cas d’insupport, Me Antoine TRON expédiera à son fils le jour de leur séparaon, 200 écus avec tous les biens et effets tirés des droits de la future épouse et 5 ans après encore 200 écus.
Et venant à mourir ledt Antoine TRON aiant institué pr son héritier quelqu’un de ses autres enfants encore constitué en bas âge avec lequel Jacques ne puisse procéder valablement au partage, sera facultatif à Jacques de prendre des biens fonds pour 200 écus et en une pièce {}. Jacques quitte ses père et mère pr tous ses droits. [bas f 398]
Donation en augmentation de dot : Raphaël TRON oncle de la future épouse donne 1 écu et Jean HERMELIN f Jean un agneau femel, déjà reçus par ledt TRON.
Acte fait et publié au Laverc, dans la maison